Comment communiquer en période de crise ? La question était au cœur d’un atelier de formation qui s’est tenu du 26 au 29 novembre à Ouagadougou dans le cadre du programme Gouvernance Inclusive, Citoyenneté Active et Responsable (GICAR). L’ONG DIAKONIA, initiatrice de l’activité entendait ainsi outiller les acteurs de la société civile sur cette question et partant contribuer à améliorer la communication de ses structures partenaires en cette période de crise que traverse le Burkina Faso.
Ils sont au total 16 participants, membres de structures partenaires de Diakonia à bénéficier de cette formation sur la communication en période de crise. Consciente que la communication classique et en période dite normale doit être revue pour s’adapter au contexte socio-politique actuel du Burkina Faso, l’ONG Diakonia joue ainsi sa partition à travers l’organisation de cet atelier de formation.
À en croire le chargé de programme de Diakonia, Thomas OUEDRAOGO, l’idée est de doter les organisations partenaires de compétences et d’outils leur permettant de communiquer efficacement en période de crise. « L’objectif est atteint parce que je pense que chaque participant, chaque organisation a eu à en tirer des techniques, des outils et des méthodes pour mieux communiquer surtout dans notre contexte actuel », s’est-il satisfait.
« L’objectif est atteint … », Thomas OUEDRAOGO, Webmaster, Chargé de programme à Diakonia
Un paquet de modules
Du 26 au 29 novembre, les bénéficiaires de la session ont été formés sur les enjeux, la typologie, les phases, les manifestations des crises et les implications en termes de changement de comportement. Les participants ont également reçu des outils sur la mise en place ou l’adaptation de leur stratégie de communication en période de crise. En outre, ils ont également été formés sur la sécurité numérique. Autant de modules dispensés aux participants durant quatre jours. « Il était question pour nous de mieux comprendre ce qu’est qu’une crise ? Comment elle se caractérise ? comment elle naît ? comment elle évolue ? Et quelles sont les différentes étapes, le cycle de vie d’une crise ? Cela, afin qu’ils puissent mieux comprendre la crise pour mieux la gérer », a résumé le formateur, Moussa SAWADOGO, par ailleurs consultant en science et techniques de l’information et de la communication.
À gauche, Moussa SAWADOGO, formateur et consultant en science et techniques de l’information et de la communication remettant une attestation à un participant.
D’autres institutions comme le Conseil supérieur de la Communication (C.S.C.), la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (B.C.L.C.C.), la Brigade numérique de veille de la Gendarmerie nationale et la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) ont été associées à cette formation. Elles ont respectivement animé des panels sur la régulation et la réglementation de l’information au Burkina Faso, sur la cybercriminalité, sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux et sur la protection des données à caractère personnel.
Impressions des bénéficiaires
Du côté des bénéficiaires, c’est la satisfaction à l’issue des quatre jours de formation. Les 16 participants se sont réjouis non seulement pour la pertinence des thématiques, mais aussi pour la qualité des échanges. Le président du conseil d’administration de l’association des blogueurs du Burkina Gabriel KAMBOU a, lui, particulièrement apprécié la communication sur la sécurité numérique. « Elle a permis de réactualiser nos connaissances, d’apprendre aussi de nouvelles astuces pour renforcer davantage notre sécurité », a-t-il confié.
Gabriel KAMBOU, PCA de l’Association des blogueurs du Burkina
Cet atelier de formation sanctionné par la remise d’attestations de participation a connu la participation de plusieurs associations. Il s’agit entre autres l’Association blogueurs du Burkina (ABB), l’Association SOS Jeunesse et Défis (SosJD), le Centre d’Etude et de Recherche Appliquée en Finances Publiques (CERA-FP), l’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement (I.G.D.).
L’ambition de Diakonia selon Thomas OUEDRAOGO, chargé de programme, est de poursuivre dans le renforcement des capacités de ses partenaires et renforcer le partenariat avec les institutions publiques et privées. Ce, pour qu’in fine le citoyen à la base puisse avoir un meilleur cadre de vie au Burkina Faso.